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ronde, les lèvres un peu avancées, les paupières à demi-fermées, et le peu de prunelles qu’elle laissoit voir, étoit caché par des cils d’une longueur extraordinaire. L’aînée m’adressa la parole en castillan, et me dit : « Seigneur cavalier, nous vous remercions de la bonté que vous avez eu d’accepter cette petite collation, je crois que vous devez en avoir besoin ». Elle dit ces mots d’un air si malicieux, que je la soupçonnai presque d’avoir fait enlever la mule chargée de nos provisions.

Nous nous mîmes à table, et la même dame, avançant vers moi un vase du Japon, me dit : « Seigneur cavalier, vous trouverez ici une