Aller au contenu

Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/375

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 63 )

» Toute seule, reprit la belle, avec ce petit nègre et ma gouvernante ; mais je ne pense pas qu’elle puisse revenir ce soir au logis. Le monsieur qui me prenoit par le menton, m’a fait dire de venir le trouver chez une de ses sœurs avec ma gouvernante ; mais qu’il ne pouvoit envoyer son carrosse qui étoit allé chercher un prêtre. Nous y allions donc à pied. Quelqu’un nous a arrêté pour me dire qu’il me trouvoit jolie. Ma duègne qui est sourde, a cru qu’il me disoit des injures, et lui en a répondu. D’autres gens sont survenus et se sont mêlés de la querelle. J’ai eu peur, et je me suis mise à courir : le petit nègre a couru après moi, il est tombé, sa lanterne s’est