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plaisir de la promenade, et suivre la pente des côteaux, choisissant la route où de beaux sites contribueroient le plus à l’amuser et à le distraire. Il arriva ainsi à la Venta-Quemada. Il s’étoit fait accompagner par le petit Nemraël, cet esprit malin qui m’avoit apparu dans la caverne. Il lui ordonna de lui apporter à souper, Nemraël enleva le souper d’un prieur de Bénédictins, et l’apporta dans la Venta. Ensuite mon frère me renvoya Nemraël comme n’en ayant plus besoin. J’étois dans cet instant à l’observatoire, et je vis dans le ciel des choses qui me firent trembler pour mon frère. J’ordonnai à Nemraël de retourner à la Venta, et de ne plus quitter son