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DÉFENDS-TOI, PARIS !



À Urbain, membre de la Commune.


Entends-tu les pas d’une armée,
Paris, quels sombres châtiments !
Sur tes coteaux vois la fumée
Des avant-postes allemands.
Voilà ce que l’Empire coûte :
La défaite et le désarroi !
Mais tu vas leur barrer la route.
Défends-toi ! Paris, défends-toi !

En un seul jour tomber du faîte
Grâce au culte des Intérêts,
C’est la France que nous a faite
Le règne des coupe-jarrets.
Mais tu vas rouvrir l’épopée,
Et comme ce gâteux sans foi,
Toi, tu ne rends pas ton épée.
Défends-toi, Paris, défends-toi !

S’ils entraient ! la tâche est ardue,
Quand tous les cœurs sont soulevés.
Les femmes ont la poix fondue,
Gavroche roule les pavés.