Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/95

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» Oui ; mais ça ne rapporte rien,
» La classe ouvrière,
» L’hôpital les fournit par tas,
» Et nos choux n’en sont pas plus gras.
» Le mort ne va guère !
» Le mort ne va pas !

» On prévoyait deux morts cossus
» Dans le ministère ;
» Je comptais payer là-dessus
» Mon propriétaire.
» Pas de chance ! Hier au plus bas,
» Les voilà tirés d’embarras !
» Le mort ne va guère !
» Le mort ne va pas !

» Le mort, c’est vrai, met en chagrin
» Bien des gens sur terre.
» Mais, que veux-tu ? c’est notre pain.
» Chacun son affaire.
» Je n’ai mis les deux bouts, Thomas,
» Qu’au bon temps des deux choléras,
» Le mort ne va guère !
» Le mort ne va pas !