Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/99

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Il vous souvient des Tuileries ?
Décembre y logea son bourreau ;
Il en fit par ses drôleries
Un palais à gros numéro.
En ce temps de peste et de lucre
À l’amour il donnait le la…
Un jour on y brûla du sucre.
La Commune a passé par là !

États-Unis et vieille Europe,
Le travail ouvre ses Congrès,
La Science a pris la varlope,
Les marteaux forgent le Progrès.
Au soleil l’avenir se trame,
Pas de frontières pour cela :
Les peuples n’ont plus qu’un programme !
La Commune a passé par là !

Le Congrès dit : « Je revendique
» Sols, mines, puits, canal et rail,
» Télégraphe, steamer, fabrique
« Les grands instruments de travail.
» Pour la production géante
» Socialisons tout cela,
» Biffons la classe fainéante… »
La Commune a passé par là !

Les cerveaux boivent la lumière,
Elle grandit les travailleurs ;
Dans l’atelier, dans la chaumière,
Ils sont plus instruits et meilleurs.
Lorsqu’au fond du plus pauvre bouge
On crie : « Ô grand jour, te voilà ! »
C’est qu’ils rêvent du drapeau rouge !
La Commune a passé par là !