Page:Pottier - Chants révolutionnaires - 1887.djvu/108

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Un illustre homme d’Etat,
De vieux serpent à lunettes !
L’homme à la Lanterne, un esprit cassant,
Marquis journaliste et buveur de sang,
Quoi, vous le tenez dans vos mains honnêtes,
Ce petit monsieur qui nous agaça.
Fusillez-moi ça !
Fusillez-moi ça !
Pour l’amour de Dieu, fusillez-moi ça !

Les petits sont pétroleurs
Dans le ventre de leur mère ;
Pour supprimer ces voleurs
Nul moyen n’est trop sommaire.
Exemple : à Montmartre un mâle étant mort,
La femelle en pleurs s’élance et nous mord ;
Bien qu’elle fût pleine, on prit la commère :
A faire coup double, elle nous força.
Fusillez-moi ça !
Fusillez-moi ça !
Pour l’amour de Dieu, fusillez-moi ça !