Page:Pottier - Chants révolutionnaires - 1887.djvu/60

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Leur peau d’eunuque distille
Le vert-de-gris des vieux liards.
Va, vieil Empire, défile,
Défile dans les brouillards !

Le clergé remplit l’église.
Là, sous les cieux obscurcis,
Rome à prix d’or canonise
Les coups d’État réussis.
On vend au tigre, au reptile,
Des Te Deum nasillards.
Va, vieil Empire, défile,
Défile dans les brouillards !

Mais la science émancipe
La jeunesse au teint vermeil.
L’épais brouillard se dissipe
Devant un jeune soleil.
Et la vieillesse imbécile,
En de pompeux corbillards,
Avec l’Empire défile
Et file avec les brouillards !


Janvier 1852.