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IV
PRÉFACE

jeune homme, qui s’était épris un peu vite, il se déprave aussi un peu vite ; mais, rassurez-vous, il se relève aussi vite et, par la plus belle nuit de Noël qu’on eût vue aux Bergeronnes, il revient à sa fiancée au cœur simple. Ils se marieront aux Jours Gras et auront, sans doute, comme il convient… beaucoup d’enfants.

L’intrigue, évidemment, ne laisse pas d’être trépidante. Mais l’aventure de ce campagnard déraciné, troublé par l’élégance d’une citadine, désespéré à sa première désillusion, mais qui n’en meurt point, n’est peut-être pas invraisemblable. Il a entendu l’appel de la terre saguenayenne et — observation judicieuse — c’est au milieu du brouhaha de Montréal qu’il l’a le mieux compris.

On conçoit l’attirance de cette terre rien qu’à lire les descriptions qu’en fait amoureusement M. Potvin qui trouve, pour en parler, malgré des inégalités d’une plume rapide, des mots qui peignent et des images qui illustrent.

LÉON LORRAIN


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