Page:Potvin - L'appel de la terre, 1919.djvu/63

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vers nos campagnes et vous verrez comme je vous le ferai aimer mon Tadoussac !

Le maître d’école avait débité toutes ces phrases sans presque y penser et, quand il eut fini, il rougit ayant peur d’en avoir trop dit devant cette étrangère…

Mais l’étrangère alors lui sourit si divinement qu’il allait recommencer peut-être, quand M. Davis déboucha, en soufflant comme un marsouin, du sentier.

« Alors, » réussit-il à dire, « nous continuons notre promenade à travers le parc ? »

Puis, s’adressant à Paul sur le ton de la confidence :

« Je meurs d’envie de trouver, devinez quoi ?… des pieds de « quatre-temps » ; vous savez, ces petits fruits rouges pressés en boules et qui ressemblent au contenu d’une grenade. Je me souviens qu’un de mes amis qui voyage beaucoup dans les campagnes, m’a assuré qu’il s’en trouvait en abondance dans vos forêts… C’est, voyez-vous, que je rêve de faire du « quatre-temps » le modèle de l’aigrette à chapeau de la saison prochaine… »




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