de cris, de rires et de caquetages à ne plus entendre les cavatines aériennes des oiseaux dans les cimes des arbres voisins.
Mille plaisanteries accueillirent les promeneurs :
« Vrai ! on savait pas qu’il y avait encore des framboises, dans le bois… »
« Heureusement qu’on n’est plus au temps des maringouins… y aurait des boursouflures… »
« Qu’est-ce qu’on aime le mieux, les petites merises ou les cerises à grappes ?… »
Jacques Duval, de plus en plus gouailleur, cria parmi le rire général :
« Les cerises, c’est plus commode pour les amoureux, à cause des grappes… »
« Allons ! » crièrent plusieurs voix, « c’est pas le carême aujourd’hui. À table !… »
Bientôt, les estomacs battant depuis longtemps la chamade, toute cette jeunesse s’en donna à pleines dents. Mais la gaieté et les langues n’eurent pas plus de répit : Une jeune fille lança :
« Jacques, une chanson ! une chanson !… »
Et tout le chœur des jeunes filles et des garçons, enthousiasmé, répéta :
« Une chanson ! une chanson ! Jacques !… »
— Ah ! mais, une petite chance, hein ?… après le manger.
— Non, non, tout de suite.
Jacques dut s’exécuter et, la bouche à demi pleine, il commença après avoir avalé d’une goulée, un verre de bière au gingembre :