Page:Potvin - Le membre, 1916.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
101
LE « MEMBRE »

eu une couple d’entrevues avec lui, dans sa chambre, au Windsor…

— … au sujet d’un bill incorporant « The Labrador & Gulf Stream Improvement Co. Ltd », n’est-ce pas ?

— Comment, vous savez ?…

— Alors, M. Bedger, vous a fait connaître la nature de ce bill, l’importance qu’il y attache, sa ferme détermination de le faire passer coûte que coûte à la Législature ?…

— J’ai étudié ce bill et j’ai promis à M. Bedger que je m’en chargeais.

— À certaines conditions… n’est-ce pas ?

— Mais… monsieur…

— Oh ! ne craignez aucune indiscrétion ni trahison ; ce bill du « Labrador & Gulf Stream Improvement Co. Ltd. » est aussi le mien ; c’est précisément celui dans lequel je vous ai dit que j’étais intéressé.

— Oh ! alors, je suis parfaitement à l’aise.

— Parfaitement, M. Mansot… Vous prenez un cigare ?….

— Volontiers… Vous êtes bien aimable… Merci…

— Alors, M. Mansot, vous avez accepté… les conditions ?

— M. Bedger s’est montré à mon égard d’une générosité vraiment royale et je n’ai cru faire autrement que de lui être agréable…

— M. Bedger vous a remis, sans doute ? une certaine somme d’argent… pour services que vous nous rendrez ?