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Page:Potvin - Le membre, 1916.djvu/115

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LE « MEMBRE »

qu’il y aurait d’autres personnages à soigner dans la Chambre Haute.

— Je ne le crois pas… Ceux-là suffisent ; ils sont les poids lourds…

— Et que devrions-nous donner à… ces poids lourds ?

— Peu…

— Mais encore ?… Dites un chiffre pour chacun d’eux.

— Disons : $1,000 à l’un ; $500.00 à l’autre et $200.00 au troisième.

— Pourquoi à l’un $1,000 et à un autre, $200.00 seulement ?

— Parce que… parce que… Parbleu… ! Parce qu’ils ont des appétits différents.

— Supposons que l’un découvre qu’il a reçu moins qu’un autre ?

— Ni l’un ni l’autre ne le saura jamais… du moins tant que le bill ne sera pas passé…

— Je vois…

M. Bedger, je désire vous montrer combien j’apprécie ce que vous avez fait pour moi ; je veux jouer franc jeu avec vous… M. Mulrooney s’est montré, lui aussi, très généreux à mon égard…

— Au fait, vous avez vu Mulrooney, la semaine dernière ?… il vous a remis quelque chose, n’est-ce pas ?

— Oui, cinq billets de cent piastres… À propos, j’ai beaucoup de misère à m’habituer à vos billets de cent piastres… Ils ont pour moi l’air d’un journal… Et puis, ils sont très difficiles à changer…

— Mulrooney, comme moi, vous a promis qu’il y