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PRÉFACE

Des gens malintentionnés prétendront que les chapitres qui suivent sont l’histoire d’une célèbre affaire qui ne fut pas l’« affaire des Poisons » ni l’« Affaire du Collier » mais qui fit couler, dans le pays, autant d’encre, les journaux étant alors plus nombreux chez nous qu’ils ne l’étaient, en France, en 1670, à l’époque de la marquise de Brinvilliers, ou encore au temps de la comtesse de La Motte ; je veux parler de l’Affaire dite « Mousseau-Bérard-Bergevin », pour l’appeler par le nom que lui a donné l’opinion publique du temps et que lui octroiera, du reste, l’histoire.

Je préviens ces gens malintentionnés qu’ils ont tort. D’abord, le « Membre », ce n’est pas de l’histoire mais du roman et du roman de la plus exclusive fantaisie ; ce n’est pas non plus ce que l’on pourrait appeler un « roman politique » puisqu’il n’est question d’aucun parti politique présent ou passé ; si l’on veut reconnaître, à