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LE « MEMBRE »

fois, appliqué son attention ; après quoi, le Conseil Législatif, composé d’hommes sages et expérimentés, la soumet, souvent à son tour, à une autre commission qui la discute également deux ou trois fois en séance privée, trouve quelques amendements à y introduire, et ne donne enfin son approbation qu’à bon escient. Il ne reste plus que la promulgation à l’« Officielle » ; et encore, le président pourrait-il, en certains cas exceptionnels, après les formalités remplies par la constitution en appeler d’une décision de la Chambre au peuple, à la nation… »

— Voilà, certes, bien des précautions prises, interrompit M. Sharp, et il semble que cette machine, en sa merveilleuse complication, soit le dernier effort de l’esprit humain pour prévenir les sottises et écarter les dangers.

— Au reste, déclara Hall, la supériorité du régime parlementaire est depuis longtemps passée en dogme dans tous les pays du monde.

— Cependant, le régime, du moins dans la province de Québec, n’est pas encore sans danger, reprit le journaliste. Ce régime, tel qu’il est, du moins quant à la façon dont on l’exécute, pourrais-je dire, a ses inconvénients … ses petits côtés faibles…

— … dont nous espérons bien profiter, conclut Bedger.

— On apporte, continua White, un projet de loi à la Chambre de Québec ; c’est un bill très important ; la chose presse. Avant que Chambre et Conseil n’étudient l’affaire, il faut qu’un comité spécial délibère, discute et pèse.