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Peter McLeod


— IX —


Dans le journal de l’arpenteur Joseph-Laurent Normandin qui a fait, vers 1733, la première exploration de la vallée du lac Saint-Jean, on lit ce qui suit à l’endroit du Poste de Métabetchouan :[1]

« Les maisons de Métabetchouan qui servait à l’établissement des Français d’autrefois et dont il reste encor des vestiges assez considérables. Une maison située à environ un arpent du bord de la rivière Métabetchouan et à deux arpens du bord du lac Saint-Jean. Laditte maison bâtis sur quatre poteaux et closes de madriers embouvetés. Le plancher d’en haut fait de madriers lesquels ne sont pas entièrement gatez. Celui d’enbas entièrement gasté par les coups de haches des sauvages. Une couverture en bardeau qui n’est pas encor hors de service pouvant très bien se raccommoder. Une cheminée de terre au bout du ouest de la ditte maison. Dans laditte chemin, il y a un garde feu de fer. Une porte du côté du sud de deux pieds et demy de large. Laditte maison a 14 pieds sur toutes faces et 15 pieds de hauteur. A un arpens au sud de laditte maison est un magasin basti de même espèce que la maison. Il a 14 pids de long sur 12 de demy de large, couvert aussi en bardeaux mais les planchers ont été ruinés par les sauvages. Il y avait une cave sous le magasin, mais les planchers ont été enfoncés et entièrement perdus.

« L’endroit ou est situé ces batimens a été le plus charmant de tous les endroits que l’on puisse jamais désirer, éloigné

  1. Nous respectons l’orthographe de Normandin — l’auteur.