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Puyjalon

ont été retirées du corps de l’animal. On peut voir à ce sujet au Musée Provincial de Québec une collection faite par M. Beetz consistant en plus de 4 000 pièces ornithologiques, mollusques, crustacés, poissons, etc., conservées par le procédé de momification de M. Beetz. C’est une collection unique en son genre. On dirait que les oiseaux viennent d’être tués et que les poissons sont sortis de l’eau à l’instant même.

On peut comprendre maintenant pourquoi Henry de Puyjalon, quand il se rendait sur la côte, aimait à aller séjourner quelques jours dans l’hospitalière et jolie résidence de M. Johan Beetz, à Piastre-Baie.

Henry de Puyjalon a connu également sur la Côte Nord David Têtu qui, longtemps avant qu’il y arriva, avait acquis une certaine célébrité dans cette partie du pays. À l’époque où M. de Puyjalon demeurait ou à l’Île-aux-Perroquets, ou à l’Île-à-la-Chasse, David Têtu se reposait de ses aventures dans le Golfe, à Longue-Pointe de Mingan où il mourut, cinq ans après M. de Puyjalon, à l’âge de 80 ans.

Dans l’intéressant journal-manuscrit de M. Placide Vigneau, que nous avons déjà cité, nous lisons la note suivante à la date du 6 octobre 1910 :

« Mort de David Têtu à Longue Pointe de Mingan à l’âge de 80 ans et six mois chez son frère M. Émile Têtu, surintendant de la ligne télégraphique de la côte nord. Il nous a signalé sa mort mais n’étant que mon garçon et moi sur notre rocher des Perroquets et qu’il faisait mauvais temps, nous n’avons pu ni l’un ni l’autre assister à ses funérailles ». Puis, M. Vigneau note au sujet du défunt : « David Têtu était un