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procurés ! Et puis, le biographe a lu, étudié, les manuels, les récits, les nombreux rapports laissés par Henry de Puyjalon sur ses explorations, ses visites, ses longs séjours à travers la « terra incognita » du Labrador Canadien.

Dans ces manuels, ces récits et ces rapports, Henry de Puyjalon nous raconte la vie des bêtes au Labrador, sans le moindre pédantisme. Il y étale avec complaisance une complète familiarité. Ce sont de beaux documents labradoriens ; et aussi humains. On y retrouve l’intrépidité du savant et du sportif ; une belle et intelligente allégresse à l’égard des bêtes des forêts, des eaux et de l’air. Bref, Henry de Puyjalon était un géologue de plein air et un amateur de la grande nature. Ses manuels, ses récits, ses rapports, ce sont, en définitive, comme des mémoires qu’il nous a laissés et, pour ma part, si j’étais obligé de ne garder pour les lire qu’un genre d’ouvrages, je prendrais les mémoires, les souvenirs des hommes d’esprit, de talent et de sciences qui ont été mêlés aux progrès et aux développements de l’Humanité et qui nous ont laissé des carnets, des notes, matériaux qui sont souvent d’autant plus précieux qu’ils les ont moins travaillés, moins ouvrés.

D. P.