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Puyjalon

ce rapport. On pourra ainsi se rendre compte de la conscience, du sens d’observation, du souci d’exactitude et de la science que M. de Puyjalon mettait dans ces documents officiels qui ont généralement toute la sécheresse d’une statistique. Les rapports de M. de Puyjalon sont, au contraire, de belles études d’histoire naturelle, d’une lecture aussi agréable qu’instructive.

Pour cette exploration géologique de 1880-81. Il partit du Château-Richer[1] le 30 mai et n’atteignit Watheeshoo que le 30 juillet, à cause de la persistance des vents contraires et de l’exiguïté de son embarcation. Il visita Watheeshoo, Manicouagan, Pashasheeboo, la rivière Agwanus, Natashquan, Kegyka, Curless, Point Washeegotal, Tertiary Shell, Wolfe Bay, Nétagamu, Petit Mégatina, Baie des Roches, Cap Metattina, Baie Ha ! Ha !, l’Île Cumberland, Sheatica, Grant Harbour, l’Île Caribou, Baie Bradore, Blanc Sablon. Dans tous ces endroits il note nombre de découvertes de minerais de toute nature : argiles ferrugineuses, pyrite de fer, quartz compact, micas, porphyre.

Nous tenons à rapporter le passage suivant de son rapport à propos des alluvions aurifères de la rivière Pocachoo :

  1. Je dois à Madame Ubald Bureau, de la rue Scott, à Québec, fille de feu Pierre-Célestin LeFrançois, fondateur, en 1858, de l’Hôtel Champêtre, de Château Richer, les notes suivantes qu’elle me communique aimablement au moment où je commence la correction des épreuves de ces pages. Ces notes, extraites de l’historique de l’Hôtel Champêtre, sont trop intéressantes pour ne pas les inclure dans cette monographie du comte Henry de Puyjalon qui ne pèche déjà pas trop par l’abondance des documents. Voici cet extrait des registres de l’Hôtel Champêtre :