Page:Potvin - Restons chez nous!, 1908.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 101 —

Deux jours après son arrivée à Québec, un train emportait Paul vers New-York où il avait décidé d’aller d’abord. Des centaines et des centaines de lieues allaient le séparer davantage des siens.

Être emporté avec une vitesse vertigineuse, dans un bruit de ferrailles, à travers des campagnes fuyantes ; voir défiler, comme dans un rêve, des fermes silencieuses entourées d’arbres jaunis, des routes charbonneuses, des vallonnements ocreux ; ou bien, traverser en tourbillon des villes industrielles avec de sombres maisons trapues… et filer vers New-York, la cité-reine de l’Amérique… c’était une partie d’un rêve de Paul qui se réalisait !

Pauvre, pauvre Paul !…