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Page:Potvin - Restons chez nous!, 1908.djvu/167

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XXI



C’ÉTAIT un soir de fin de novembre, un vilain vent d’hiver s’était levé, faisant courir un frisson, une impression inusitée de froid sur la grande ville… Paul, les deux coudes appuyés sur sa table et la tête dans les mains, lisait une lettre qu’il venait de baiser pieusement à l’endroit de la signature… Pauvre lettre venue de bien loin, elle était écrite par une vieille main tremblante et mal exercée. Les lignes chevauchaient les unes sur les autres et les fautes ne manquaient pas.

Mais elle disait :

Mon cher fils,

La présente est pour te donner des nouvelles de notre santé qui, pour le moment, sont assez bonnes, nous en remercions le bon Dieu, jusqu’à aujourd’hui, c’est Jeanne qui t’écrivait pour nous, mais elle n’est pas bien, tant