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XI



IL est dans la vie des jours où l’on est obligé de faire bon cœur malgré soi, et que l’on voit venir avec une crainte, que l’on a peine à dissimuler… C’est quelque chose comme l’angoisse qui étreint et serre le cœur à l’approche d’un danger invisible, mais qui plane sur soi et nous menace de toute part. Plus ces jours-là approchent, plus ces sinistres pressentiments augmentent. Au prix de toutes les joies à venir, nous voudrions alors arrêter le temps, mais impossible : il nous faut attendre ces jours tant redoutés comme on attend sur un navire sans défense un orage plein de ténèbres.

Un de ces jours néfastes est celui des adieux…

Dans cette vie, les joies sont aussi rapides que rares et il nous faut toujours quelques