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riées. Jusque-là aucune tentative sérieuse de colonisation n’avait été faite dans ce pays.

Qui allait être le Pierre L’Ermite de la croisade que l’on songeait à entreprendre contre les arbres des parties colonisables de l’Outaouais Supérieur ? Un jeune prêtre se présenta, modeste Oblat de Marie Immaculée. Dévoré d’ambitions patriotiques, il conçut le projet d’explorer toute cette région du Témiscamingue et, à cette fin, il reçut carte blanche de ses supérieurs. Pendant plusieurs mois, il parcourut le pays et il revint avec la ferme conviction que cette partie de la vallée de la rivière des Outaouais pouvait facilement contenir une quarantaine de paroisses d’un établissement très facile.

Le récit chaleureux des explorations du Père Paradis et l’active propagande qu’il entreprit excitèrent l’intérêt le plus vif en faveur du Témiscamingue. Dans un rapport qu’il faisait en 1844 à Mgr Duhamel, alors évêque d’Ottawa, le Père Paradis faisait de ce pays une description des plus enthousiastes. Ce qu’il disait des qualités du sol a été pleinement confirmé depuis par la rapidité avec laquelle se sont développées les belles paroisses agricoles du comté de Témiscamingue. Ce sol, écrivait-il, est d’une richesse sans égale dans toute la vallée.

Tel était dans ses premières grandes lignes et en résumé le rapport du Père Paradis, le premier qui ait été fait pour ce vaste district au