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« Mais… mauvaises gens les Agojudas… » dirent les Indiens ; « toujours armés… en guerre toujours. »[1]

On comprit qu’il s’agissait des Algonquins.

Jacques Cartier et ses compagnons descendirent de la Montagne et se dirigèrent aussitôt vers leurs barques, pressés de retourner à Stadaconé. Mais en quittant la « Digue des Castors » — Hochelaga — le Découvreur avait acquis la conviction qu’un territoire s’étendait dans le lointain qui récelait des mines de métaux précieux.

Ces indiens d’Hochelaga avaient confirmé sans le savoir ce que ceux de Stadaconé, qui n’étaient pourtant pas leurs amis, leur avaient dit en premier lieu de l’existence de ce pays merveilleux. Et, avant même d’arriver à Stadaconé, Cartier savait déjà l’existence, vers le nord-ouest, d’un pays où il y avait de l’or et du cuivre rouge et « où des gens vêtus de drap de laine » habitaient de riches villes. Un royaume, quoi !…

Ayant découvert le Canada l’année précédente, il revenait avec l’intention de compléter sa découverte en pénétrant le plus haut possible dans l’intérieur du pays. Il ramenait avec lui deux sauvages canadiens, Taignoagny et Domagaya, qu’il avait pris à Gaspé en 1534.

  1. « Jacques Cartier », par Chs. de La Roncière.