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Revenons encore à notre sympathique James J. Sullivan. Comme c’est le cas de maints prospecteurs, il se fit, un jour, jouer un assez mauvais tour. Peu de temps après avoir planté son poteau de découverte à la mine Shawkey, il partit pour un voyage de chasse au lac Long. La chasse était, si l’on peut dire, son violon d’Ingres. À son retour, il apprit qu’un Monsieur Lapalme, prospecteur de Porcupine, était venu à son « campe » et, à la suite de certaines informations qu’il obtint d’un nommé Charlebois, employé de M. Sullivan, avait piqueté à son tour ; puis il réclama le terrain. M. Sullivan dut abandonner la place. On jugea qu’il n’avait pas au préalable suffisamment piqueté son claim. Lapalme était alors associé à Alphonse Leblanc à qui, un peu plus tard, il vendit sa part. Leblanc fut le premier à effectuer des travaux sur cette propriété qu’il vendit, peu après, à Paul Martin et à ses associés.

C’est sur ce « placer » que fut faite la troisième découverte d’or natif en Abitibi ; et rappelons, en passant, que cette troisième trouvaille en territoire abitibien, à un mille environ de la mine Sullivan, fut faite par M. Smith, qui était alors associé à Maurice Benard dont nous connaissons les randonnées…

L’élan était donné dans cette partie de l’Abitibi. Ce ne fut pas, à la vérité, une répétition de la ruée alaskienne de 1898, mais les prospec-