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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/18

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res extrémités de l’Inde, vivent des seules exhalaisons de certaines fleurs et racines qu’ils tirent par le nez…

Quel rapport fit en France Jacques Cartier de ce qu’il avait appris, au Canada, de l’existence d’un vaste territoire minier ; et s’il avait parlé de ses « découvertes » quelle preuve apporta-t-il ?

Il avait dû renoncer, comme l’on sait, à ce « Royaume de Saguenay », à la recherche de l’or et du cuivre rouge signalés par les indigènes. Mais lors de son voyage de 1642, près de Charlesbourg-Royal, Cartier avait recueilli sur le bord de l’eau « certaines feuilles d’un or fin aussi épaisses que l’ongle », et, sur le plateau, des pierres comme « diamants les plus beaux, polis et aussi merveilleusement taillés qu’il soit possible de voir ; ils luisaient comme si c’eût été étincelles de feu… »

Il est à croire que les rives du Vaal sud-africain ne devaient pas faire voir mieux quatre siècles plus tard…

Voilà sans doute qui était de nature à consoler Cartier de son voyage manqué au pays du cuivre rouge. Impatient d’aller montrer ses richesses en France, il quitta le Canada au printemps… En passant, disons que ce sont, sans doute, ces « trésors » auxquels, en 1643, faisait allusion un matelot d’un navire basque qui