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du Labrador, où elle passa cinq années, la première en compagnie d’un des compagnons de Roberval que ce dernier avait surpris, sur le navire qui les portait, en relations avec sa nièce qui fut bien punie de cette passade et que, galant homme, il était allé rejoindre dans son cruel exil…

Jusqu’en 1665, on ne devait plus parler d’aucune mine au Canada. Mais cette année-là, il ne s’agissait que d’une mine de plomb, comme en 1686, lors de l’expédition du chevalier de Troyes à la Baie d’Hudson. On ne parla donc plus de « l’or et du cuivre rouge » du « Royaume de Saguenay »… Le rêve de Cartier était évanoui… Rêve carressé, même avant Cartier, si nous mentionnons, mais comme épisode assez secondaire, la tentative faite en 1577 de l’Anglais Martin Frosbisher de reprendre le projet de Cabot pour découvrir à son tour le fameux passage du Nord-Ouest, et qui, avant d’aller heurter une muraille de glace fermant le détroit qui sépare l’Amérique de l’Asie, aperçut des pierres qui étincellaient au soleil et qu’il crut de l’or… Mais tout ce qui reluit n’est pas or… et Frosbisher éprouva la même déception que Jacques Cartier… Sur une terre nommée par lui « Meta Incognito » il trouva une matière brillante qu’il prit pour de l’or et qui n’était que du mica… Il