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ton déclamatoire qui lui allait à ravir ; n’en jetez plus, la cour est pleine !

Mais Auguste Renault, sans se laisser désemparer par nos intempestives interruptions, continua, lancé :

« Et connaissez-vous cette trouvaille, peu connue, je l’avoue : la « petite Horne » ?

— La « petite Horne », qu’est-ce ? demandai-je.

— C’est un claim piqueté en 1923 et acquis par un groupe de Ville-Marie sur la recommandation du Dr Harvey, ingénieur du ministère des Mines d’Ottawa. Une compagnie incorporée en 1927 sous le nom de « Compagnie Minière Ville-Marie-Rouyn » a commencé l’exploitation de cette mine située à un peu plus d’un mille de la Noranda. Elle a déjà dépensé plus de $60,000 pour des travaux de surface. On y a trouvé une minéralisation très riche, même de l’or natif ; du chalco-pyrite qui contient 33 p. c. de cuivre tandis que Noranda en contient 23 p. c.

— Voilà pourquoi, fis-je, on l’a appelée la « petite Horne », sans doute ?…

Un coup de brise fit frissonner autour de nous les frondaisons de la forêt et plissa de vagues minuscules la surface argentée du lac. Le signal de la nuit. Nous nous levâmes. Il est déjà tard. Nous avons le lac à traverser de nouveau pour gagner Kanasuta d’où nous filerons à Rouyn. Nous laissons en toute quiétude notre