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sauvages, Wright avait cru comprendre que quelques-uns de ces gisements de fer se trouvaient dans les montagnes abruptes dont la crête élancée dentelle l’horizon en arrière de Hull. Il organisa une expédition formée de lui-même, de John MacTaggart, ingénieur, de Thomas MacKay et d’un autre compagnon. Ils partirent à cheval, chargés de vivres, de tentes, de haches, de marteaux et d’autres instruments.

Le voyage ne fut pas tout à fait une excursion de plaisir. On avait à parcourir une impénétrable forêt de pins et d’érables aux troncs serrés les uns contre les autres et dont les branches inférieures s’entrecroisaient ; puis des clairières de broussailles et d’arbres renversés par la tempête.

MacTaggart surtout, peu habitué à voyager à cheval dans de pareils fourrés, fut loin d’éprouver les jouissances dont parle Byron : « A pleasure in the Pathless woods ». Il fut la victime de maintes mésaventures dont s’amusèrent ses compagnons plus aguerris que lui contre ces obstacles.

Bref, on arriva au sommet des montagnes. La crête couvrait une étendue de plusieurs milles. Les rochers étaient couleur de rouille, ce qui indiquait, à n’en pas douter, la présence du fer. Il sembla aux explorateurs qu’on pouvait facilement établir en cet endroit des usines. L’accès pouvait en être rendu facile grâce à un