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tant de courage, en 1686, le chevalier de Troyes et ses compagnons.

Seuls les sauvages continuaient de sillonner la vallée de l’Outaouais et seuls aussi continuaient-ils de posséder le secret des mines dont les filons, à partir des montagnes de Hull jusqu’à la Baie James, veinaient en tous sens ce riche territoire.

Et dans cette séculaire solitude, un petit point indiqué depuis près de deux siècles sur les bords du lac Témiscamingue : la mine de Coignac qui, dans sa tombe ignorée, devait se demander ce que faisaient les hommes qui n’avaient fait encore jusqu’ici que détacher, du rocher que lui indiquèrent les sauvages, quelques grossiers fragments…

Qu’est-ce qu’ils attendaient donc, ces Wright du commencement du siècle dernier, Philémon, Tibérius, Ruggles et Christopher, McTaggart et Thom MacKay, et les autres, pour pousser leurs recherches jusqu’au lac Témiscamingue ? Pourquoi n’allaient-ils donc pas plus loin que ces montagnes de Hull ?… Eh ! ce n’est pas sous les chutes de la Gatineau qu’ils trouveront des trésors, que diable !

Et ces sauvages, déjà amollis, gâtés par la civilisation, ont-ils jamais remonté l’Outaouais plus haut que le Rocher Fendu ou le Rapide des Chats ? Ne connaissent-ils donc que ces miséra-