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bi. On pourrait peut-être appliquer le rêve de Puyjalon à toute notre province. Je vous ai déjà parlé des Monts Notre-Dame, suite du Shick-Shock dont les terrains huronniens sont très riches en dépôts miniers, comme la partie qui traverse la Beauce dont on a connu le quartz et les alluvions aurifères…

« À propos, vous connaissez les circonstances de la découverte de l’or dans la Beauce, il y aura bientôt cent ans ?

— Vaguement, lui répondit-on.

— Voici à ce sujet ce que j’ai consigné dans mon carnet :

« C’est en 1846 que la première pépite d’or a été trouvée à Saint-François, dans la seigneurie de Rigaud-Vaudreuil, sur les bords de la rivière Gilbert, par une jeune fille du nom de Clothilde Gilbert qui devint, plus tard, l’épouse de M. Olivier Morin, de Saint-Georges. Un dimanche matin, elle aperçut au bord de l’eau quelque chose qui brillait. C’était une pépite d’or, grosse comme un œuf de pigeon. Aussitôt, M. Charles de Léry, seigneur du lieu, demanda et obtint du gouvernement le droit exclusif de chercher de l’or dans toute l’étendue de la seigneurie. Des recherches commencèrent et on recueillit des échantillons d’une valeur de $200.00. Mais les dépôts alluviaux étaient très irréguliers. Des compagnies se formèrent quand même : « The Chaudière Mining Co », « The Canada Mining