ceci est ton royaume entier, d’un bout à l’autre. Regarde : voici Moscou, les villes de Novgorod et d’Astrakan ; voici la mer, les grandes forêts de Perm, voici la Sibérie.
Qu’est-ce qui serpente ici ?
C’est la Volga
Cela est bien ! Ô doux fruit de l’étude ! Tu peux considérer comme à vol d’oiseau, tout le royaume : frontières, villes et fleuves. Travaille, mon fils : la science abrège les épreuves que nous envoie la vie. Un jour viendra, il est pet-être proche, où toutes les contrées que tu as tracées ici seront en ton pouvoir et sous ta loi. Travaille, mon fils : ta tâche future s’en trouvera d’autant facilitée.
C’est Godounov qui vient pour m’entretenir ; qu’as-tu à dire, Siméon Nikitich ?
Que ce matin, à l’aube, les deux valets de Chouïsky et de Pouchkine sont venus me faire leur rapport.