Mais, adieu, témoin de notre gloire ; adieu, château de Pétrofsky !
Eh bien ! continuons notre route. Déjà les
colonnes de la barrière blanchissent devant nos
voyageurs ; le vosok les emporte le long de la
Tverskoï[1], à travers les cahots. Guérites, paysans,
gamins, monastères, boutiques, traîneaux, marchands,
boulevards, tours, Cosaques, passent
comme un éclair. À peine s’ils peuvent remarquer
les pharmacies, les magasins de modes, les balcons,
les livres étalés sous les portes cochères, et les
nuées de corbeaux sur les croix des coupoles.
Dans cette promenade fatigante, une heure s’écoule,… puis une autre. Enfin le vosok s’arrête à la porte d’une maison de la rue Kharitoni, chez une vieille tante malade de la poitrine depuis plus de trois ans. Un vieux Kalmouk, en lunettes et en caftan[2] déchiré, leur ouvre, son bas à la main. La princesse, étendue sur un sopha, les accueille en poussant un cri de surprise ; les deux cousines