De 1890 à 1900 ..... | 23,38 | sur cent |
De 1901 à 1904 ..... | 79 | — |
En 1905 ........ | 83,24 | — |
La raison de cet accroissement graduel de victoires ouvrières, il ne faut pas la chercher ailleurs que dans le développement de la conscience ouvrière et de la puissance de l’organisation confédérale.
Avant 1900, la Confédération du Travail n’avait pas acquis l’épanouissement actuel ; elle était tiraillée par les tendances politiciennes et, sous le ministère Waldeck-Rousseau-Millerand, les manœuvres du pouvoir tendaient à enrayer l’essor syndical, s’efforçant de domestiquer les syndicats et d’en faire des organismes d’État.
Depuis 1900, au contraire, la Confédération du Travail, faisant front à toutes les embûches, a poursuivi l’œuvre d’organisation autonome de la classe ouvrière sur le terrain économique, proclamant que le combat devait se mener avec une égale vigueur contre le pouvoir et contre le patronat. Et le développement de l’organisme confédéral, vivifié par cette attitude de lutte, a suivi une marche ascendante.
Dès lors, il est naturel que cette attitude révolutionnaire se soit traduite, dans les faits, par une accentuation du caractère révolutionnaire des grèves et, par conséquent, par une augmentation des solutions favorables aux travailleurs.
C’est à la vigueur déployée dans la bataille et aussi à l’idéal révolutionnaire dont sont pénétrés les ouvriers français, et non à la puissance de leurs caisses syndicales, que sont dus ces résultats. Ces constatations ne sont pas pour les inciter à dévier de leur ligne de conduite. S’ils s’avisaient