confitures à la glucose ; de gâteaux à la vaseline ; de miel à l’amidon et à la pulpe de châtaigne ; de vinaigre à l’acide sulfurique ; de fromages à la craie ou à la fécule ; de bière aux feuilles de buis, etc., etc.
Saboteurs, les trafiquants, ô combien patriotes ! — plus et mieux que Bazaine, — qui, en 1870-71, contribuèrent au sabotage de leur patrie en livrant aux soldats des godillots aux semelles de carton et des cartouches à la poudre de charbon ; saboteurs, également, leurs rejetons qui, entrés dans la carrière paternelle avec au cœur le traditionnel bonnet à poil, construisent les chaudières explosives des grands cuirassés, les coques fêlées des sous-marins, fournissent l’armée de « singe » pourri, de viandes avariées ou tuberculeuses, de pain au talc ou aux féveroles, etc.[1]
- ↑ Autre et récent exemple de sabotage capitaliste :
Lors du Circuit de l’Est, il fut fait grand tapage, sous prétexte de sabotage d’aéroplanes. Il est superflu de décharger les révolutionnaires d’un tel crime. Ils ont en trop haute estime cette invention merveilleuse pour avoir songé à saboter un aéroplane… fût-il piloté par un officier.
Après enquête, il a été reconnu que le seul et unique saboteur des aéroplanes était un honnête commerçant… et patriote, comment donc ! On avait commandé à ce mercanti de l’huile de ricin de première qualité (utilisée pour le graissage des moteurs) et il livra, en remplacement, du sulforicinate d’ammoniaque, produit inférieur et nocif qu’il vendit au taux de l’huile de ricin.
Sous l’action de la chaleur développée par la rotation excessivement rapide du moteur, le sulforicinate d’ammoniaque se dissocia et il se forma de l’acide sulfurique dont l’action corrosive fut désastreuse pour les organes métalliques qu’au lieu de graisser il détériora et immobilisa.
Ce sabotage capitaliste eut pu causer la mort des aviateurs Legagneux et le lieutenant Aquaviva…