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Page:Pougy - Idylle saphique, 1901.djvu/37

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IDYLLE SAPHIQUE

et en tout mon être… je vais vivre de cette exquise vision de vous… Et demain, vers la troisième heure, le puis-je ? Oui ! je reviendrai… À demain, alors, à demain, adieu… à vous !

Elle se tenait immobile, en une pose fixe de contemplation, on eût dit qu’elle ne pouvait s’arracher à la douceur de son attendrissement. Puis elle eut un grand geste qui ressemblait à un baiser qu’on jette à ceux qui partent très loin sur la mer… un mouvement brusque qui la fit disparaître dans la pénombre du grand salon à demi éclairé.