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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/106

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LES SENSATIONS

bien lui et les quelques artistes qui l’accompagnaient m’avaient prisée.

« C’est toute la poésie du désespoir et de la souffrance, écrivait-il : Accourez sadiques, vampires et goules, accourez pour régaler vos yeux mornes et vos âmes pourries du spectacle d’une agonie, d’une décadence amoureusement, idolâtrement idéale…

» Venez, regardez sa pâleur… Ne dirait-on pas une morte sortie de son tombeau et marchant sur ce fond de drap noir… Dites, est-ce que l’on ne pourrait croire, ne serait-ce le rose de ses joues, qu’on lui a sucé tout son sang ?