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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/213

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DE Melle DE LA BRINGUE

la pluie faisait rage sur les parois de la cabane, que le rustre me violât.

Mais là, sur le foin, il n’osait, sans doute.

Je sentais cependant son corps vibrer, tressaillir.

Il me regardait, hypnotisé, avec ses deux beaux yeux bleu clair.

Pour peu, et je le faisais mentalement, je lui aurais tendu la main, souri, l’encourageant :

— Viens…

Il avança tout à coup la tête.

Je reculai un peu, moins effrayée par lui que par l’idée d’avoir pensé tout haut sans le savoir.