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DE Melle DE LA BRINGUE

nêtre dont les vitres remplacées par des vitraux japonais laissaient pleuvoir dans l’eau des vasques une délicieuse lumière diffuse et langue.

C’était un « mélange » bizarre où se complaisait mon âme de jeune fille, car j’aimais, plongée dans l’eau une gaze couvrant mon corps nu, laisser vaguer mes pensées.

Un parfum quelconque brûlant dans un coin les aidait à s’envoler.

Je me reposais quelquefois à admirer mon corps, qui, adouci plus encore s’il était possible par la transparence de l’eau, semblait une peinture du vieux maître Henner.