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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/49

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DE Melle DE LA BRINGUE

Je la pressai de m’habiller.

Je déjeunai de deux jaunes d’œuf, d’un peu de cervelle de daim ; deux doigts de vin d’Alicante firent passer le tout et une coupe pleine de petites fraises de bois serrées dans une crème rose rafraîchit ma bouche.

Je m’habillai d’un rose tendre, vaporeux, calme et effacé.

Mon pauvre petit coupé d’alors à un cheval fut vite attelé, et en route.

J’allais droit à l’Opéra.

Combien de pièces donnai-je à la concierge et aux garçons pour être reçue par un maître de ballet correct qui m’expliqua assez gentiment que pour l’Opéra les règle-