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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/82

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LES SENSATIONS

Les mâles perchés sur les femelles les tenaient puissamment sur la poitrine par leurs pattes inférieures qui s’appuyaient et restaient ainsi avec elles des jours, des semaines — car tout cela dura longtemps — sautant, plongeant par couples, jusqu’à la ponte à laquelle les mâles aidèrent en pressant sur les ventres bavants, les gros yeux levés en extase.

Puis, j’assistai à l’éclosion, à l’avortement des larves, des têtards immondes qui m’étouffaient.

Le gros crapaud qui me fixait avait encore grandi.

Son ventre enflait de la sève que