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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/97

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DE Melle DE LA BRINGUE

Entendant à peine la musique j’avançais en dansant, comme soulevée de terre.

Les plis gracieux de mon voile flottaient comme des feux follets suivant une fée, et mes cheveux légèrement dénoués voltigeaient délicieusement.

Des bravos m’accueillirent. Encouragée je commençais à reprendre mes sens quand une véritable tempête de sifflets vint glacer mon sang dans mes veines.

Décidément c’était une cabale.

Il suffisait de quelques imbéciles pour entraîner une foule, naturellement aimante de « chahut ».