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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/176

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YVÉE JOURDAN

Après le grand désastre qui l’a précipité, anéanti, lorsqu’il expie au hard labour, et qu’il est humilié, courbé par la fatalité, il sait aussi que ses amis l’ont abandonné, renié, qu’ils se détourneront de lui désormais avec mépris, il exprime simplement le désir — et c’est profondément touchant — qu’on lui prépare des livres, les livres qu’il préfère et qu’il choisit, afin d’être attendu par eux, à son retour. Quelle finesse, quelle résignation ! Quelle belle pensée ! Ne trouvez-vous pas qu’on se sent remué… bouleversé… qu’on lui pardonne et qu’on le plaint ?…

Max a pris le livre, l’a feuilleté… et me l’a rendu en disant :

— Oscar Wilde avait beaucoup de talent.

Puis il m’a demandé brusquement :