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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/183

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YVÉE JOURDAN

Toute la nuit, j’ai pensé, sans oser faire un mouvement :

C’est lui maintenant qui se détourne de moi ! Ma misérable puissance est établie, acceptée, ridicule et stupide. Respecte-t-il ma volonté ou bien une promesse faite à celle — reconquise — qui ne se refuse pas ?

J’avais l’obscur dégoût d’une âme désolée. Je me forçais ainsi :

— Il est capable de tenir une promesse ! C’est encore bien qu’il ne m’ait pas proposé l’odieux partage.

À la fin, comme si je ne pouvais plus me retenir, j’ai — faiblement — toussé.

Il veillait encore, il s’est informé :

— Vous ne dormez donc pas ? Vous devez être mal.

J’ai répondu :

— C’est vous qui êtes le plus mal. Je