Elle a une canne pour s’appuyer, et des lunettes dont les branches sortent de son sac. Elle s’enquiert et interroge. Elle aime à écouter, cela la repose ; chaque parole qu’elle prononce semble lui retirer une précieuse force. Elle ne doit pas avoir conservé de souvenirs qui hantent. Elle profite, sans effort, de ce qui lui reste à vivre. Ses jours s’écoulent. On sent qu’elle aimerait bien s’en aller, en dormant, paisiblement, au milieu de la nuit, afin de donner moins de tracas, moins de peine. Son approche est tiède et douce ainsi que le velours de son manteau. Comme lui, elle attriste.
Elle regarde sa sœur ainsi qu’une enfant bruyante à laquelle on doit accorder toute son indulgence, et que l’on doit aussi gâter. Ses mains, doucement agitées, fouillent dans le sac, et en retirent des bonbons qu’elle lui