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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/262

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YVÉE JOURDAN

et je suis revenue, à pied, à la maison. J’avais besoin de remuer de l’air autour de moi, d’évaporer mon impression, de calmer l’exaspération irritée de mes nerfs.

Ce fut une effroyable scène.

Max était rentré avant moi. Nerveux et trépidant ; il arpentait le salon avec rage, et son visage était tellement altéré que je me suis inquiétée.

Il s’est précipité vers moi, furieux, et il m’a tenu les poignets serrés, à les briser, en me soufflant avec l’effort pénible d’une gorge étranglée :