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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/265

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YVÉE JOURDAN

vos brutalités ! À mon tour, je puis, je crois, vous demander : qu’avez-vous ?

Il m’a regardée avec mépris et m’a cinglée de ces mots qu’il scandait fortement :

— Vous négligez de dire que votre amant vous a conduite, en fiacre fermé, jusqu’au milieu des Champs-Élysées, qu’il vous a tenue dans ses bras tant qu’il a voulu, et comme il a voulu, qu’il vous a ensuite galamment baisé la main à la portière, en convenant sans doute du prochain rendez-vous. Alors, il a redescendu la chaussée d’un pas léger, avec une arrogance superbe et provocante, en allumant paisiblement son cigare… que ma gifle lui a, d’ailleurs, vite enlevé !

J’ai revu Larcher et toute sa médiocrité. Je me suis dit :

— Le cigare le complète… Jamais gifle n’a été mieux méritée, ni plus à point…