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Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/138

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& tous leurs rapports differens, & pour n’en juger, que ſur ce qui paroiſt manifeſtement veritable. Il ne faut avec cela que diſpoſer ſes penſées dans un ordre naturel, pour avoir une ſcience parfaite. Il n’y a rien en cela qui ſoit au-deſſus des femmes ; & celles qui ſeroient inſtruites par cette voye, de la Phyſique & de la Medecine, ſeroient capables d’avancer de meſme dans toutes les autres ?

Elles ſont capables de la Grammaire.Pourquoy ne pourroient-elles pas reconnoiſtre que la neceſſité de vivre en ſocieté nous obligeant de communiquer nos penſées par quelques ſignes exterieurs, le plus commode de tous eſt la parole, qui conſiſte dans l’uſage des mots, dont les hommes ſont convenus. Qu’il doit y en avoir autant de ſortes qu’il y a d’idées ; qu’il faut qu’ils ayent