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Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/151

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Je ne vois rien qui empéchaſt que dans la ſuite de ſon étude, elle n’obſervaſt auſſi facilement que feroit un homme, comment l’Evangile eſt paſſé de main en main, de Royaume en Royaume, de ſiecle en ſiecle, juſques au ſien ; qu’elle ne priſt par la lecture des Peres l’idée de la vraye Theologie, & ne trouvaſt qu’elle ne conſiſte qu’à ſçavoir l’hiſtoire des Chreſtiens & les ſentimens particuliers, de ceux qui en ont écrit. Ainſi elle ſe rendroit aſſez habile pour faire des ouvrages ſur la Religion, pour annoncer la verité, & pour combattre les nouveautez, en montrant ce qui a toûjours eſté crû, & dans toute l’Egliſe, ſur les matieres conteſtées.

Le droit Civil.Si une femme eſt capable de s’inſtruire par l’hiſtoire de ce que ſont toutes les ſocietez publiques,