Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/28

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cupe que de ce que l’on conſidere comme bas ; & parce qu’il n’y a quelles qui ſe mélent des menus ſoins du ménage & des enfans, l’on ſe perſuade communément qu’elles ne ſont au monde que pour cela, & qu’elles ſont incapables de tout le reſte. On a de la peine à ſe repreſenter comment les choſes pourroient eſtre bien d’une autre façon ; & il paroiſt méme qu’on ne les pourroit jamais changer, quelque effort que l’on fiſt.

Les plus ſages Legiſlateurs, en fondant leurs Republiques n’ont rien étably qui fuſt favorable aux femmes pour ce regard. Toutes les Loix ſemblent n’avoir eſté faites que pour maintenir les hommes dans la poſſeſſion où ils ſont. Preſque tout ce qu’il y a eu de gens qui ont paſſé pour ſçavans & qui ont parlé des femmes, n’ont rien